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Pas n'importe quelles huiles...

Pas n'importe quelles huiles...

Que votre utilisation soit à but thérapeutique, cosmétique ou ménager, il est important de choisir des huiles essentielles de qualité. On pourrait penser qu'il n'y a rien de plus pur qu'une huile essentielle (ce qui est vrai pour les vraies huiles essentielles), malheureusement beaucoup d'entre elles sont falsifiées, coupées avec de l'eau ou de carrément de synthèse. En somme, un tas de cochonneries qu'il ne vaut mieux pas toucher car elles peuvent s'avérer hautement toxiques. Ne vous inquiétez pas et suivez le guide : ci-après, les critères à prendre en compte dans la sélection de votre huile!

 

  • L'espèce botanique (nom) en latin doit être inscrite sur l'étiquette

Je ne le répèterai jamais assez : acheter une huile essentielle sans vérifier le nom latin est un acte dangereux. En tant que dénomination scientifique internationale, le latin permet d'éviter de graves confusions et de faire son choix entres les espèces. Par exemple parler d'HE Sauge ne veut rien dire car il en existe 2 types. Il faut alors se tourner vers l'espèce botanique afin de faire son choix en fonction de son besoin.

D'autant plus important que l'on sait l'HE Sauge officinale (Salvia officinalis) peut engendrer des comas alors que l'HE Sauge sclarée (Salvia sclarea) est sans danger à dose normale. 
 

  • La sommité distillée doit être inscrite sur l'étiquette

Vous l'aurez deviné, c'est la partie de la plante utilisée pour la distillation ou l'expression, aussi appelée organe producteur (op) ou encore partie extraite ou distillée. Une fois que vous avez le nom botanique en latin il faut choisir la partie de la plante car souvenez-vous de l'exemple avec l'oranger : 

La feuille donne l'HE Petit grain bigarade -> relaxante, anti-stress
La fleur donne l'HE de Néroli -> relaxante, contre les insomnies
Le zest donne l'Essence d'orange amère -> stimulante digestive, vasodilatatrice, antiseptique atmosphérique

Ainsi, chaque sommité aura une composition chimique différente donc différentes propriétés. D'où l'importance de la mention de l'organe producteur sur l'étiquette.
 

  • Le chémotype doit être inscrit sur l'étiquette

Qu'est-ce que le chémotype? En gros, c'est le bilan chimique mettant en évidence les molécules aromatiques qui sont en fait le principe actif de chaque huile. Bref, quelles molécules chimiques sont à l'oeuvre. Vous comprenez donc pourquoi c'est extrêmement important. D'autant plus que les spécificités chimiques varient en fonction du climat, du lieu de culture, de l'altitude, du moment de récolte, etc. 

Exemple: HE Rosmarinus officinalis.

- HE Rosmarinus officinalis cultivé en Provence sera riche en camphre (agit sur la sphère cardiaque) et bornéone (cétone neurotoxique et abortive).

- HE Rosmarinus officinalis cultivé en Corse sera riche en acétane de bornyle et sera donc utilisé pour la sphère digestive et hépathique.

- HE Rosmarinus officinalis cultivé au Maroc sera riche en cinéole qui agit sur les bronches et les poumons.

Pas besoin d'en dire plus sur l'importance des chémotypes...
 

  • Le mode de culture indiqué sur l'étiquette

Il existe trois types de culture. 
- La culture biologique avec le label AB ou Bio. Atteste d'une plante cultivée sans pesticides ni engrais chimiques.
- La culture traditionnelle effectuée dans des zones rurales mais non polluées.
- La culture sauvage : Seules certaines plantes poussent librement dans des coins reculés sans engrais et à priori à l'abri de toute pollution. Les défenses immunitaires de ces plantes (essences) sont donc supérieures et elles donnent des huiles essentielles de qualité incomparable. 

  • Le mode d'extraction

La qualité de la distillation est très importante pour l'obtention d'une huile essentielle chémotypée. Ainsi le choix de l'alambic (cuivre ou inox), de la chauffe, de la qualité de l'eau, de la pression et de la durée font parties du cahier des charges afin d'obtenir l'un des labels garantissant cette qualité : 

- HEBBD (Huiles Essentielles Botaniquement et Biochimiquement Définies). C'est le label de l'INSA (Institut Scientifique d'Aromatologie)

- HECT (Huiles Essentielles Chémotypées)

- Le logo AB pour les huiles essentielles provenant d'une plante cultivée biologiquement

La mention "100% pure" et/ou "100% naturelle" indique qu'aucune trace de résidus chimiques n'a été retrouvée dans l'huile essentielle.
 

  • L'origine géographique sur l'étiquette

Il est important pour la traçabilité de tout produit de connaître le pays d'origine. Comme expliqué plus haut, la localisation de la plante définit en partie sa composition biochimique
 

  • Le moment de la récolte (mais ça c'est bonus)

Chaque plante a son moment où ses essences sont à leur potentiel maximal. Cela peut être avant la floraison, après la floraison, après la rosée du matin, etc.

 

Pour résumer, faites attention à ce qu'il y ait sur l'étiquette : le nom botanique en latin, la sommité distillée, les principes actifs, l'origine, le mode de culture voire de l'extraction ainsi que le label. Si vous ne trouvez ces informations ni sur l'étiquette ni dans le descriptif du produit, je vous déconseille d'acheter... 

Bio ou non, la meilleure huile en terme de qualité sera une huile chémotypée, 100% naturelle et 100% pure avec l'un des logos cités précédemment (HEBBD, HECT). Bien sûr avec le label AB en plus c'est toujours mieux... ;)